Duel ( au soleil?) entre Akaime et Oko.

Akaime se releva du banc, et lui souriait sagement, sincérement. Pourquoi changer? Si seulement il y avait des réponses toutes prêtes, toutes faites... mais à part le vouloir de tout son être, à part pour ne pas faire souffrir les autres une fois de plus, à part pour ne plus ressentir cette encombrante solitude effacer son coeur... il n'y avait pas de solution pour tous, mais une seule pour chacun.

-"C'est pour ça que... je dis que du moment que tu n'en as pas marre de ta vie, tu ne verras pas la nécessité de changer, et donc... tu resteras ainsi, toi même... et ça te suffira ainsi."

Elle regarda sa montre en argent sur son poignet gauche, et se disait qu'il ne devait pas rester trop longtemps dehors. Puis, sa phrase la surprit. Elle n'avait pas l'air de ne pas regretter sa vie de maintenant?!

-"TU penses que je pourrais avoir des regrets aujourd'hui d'avoir changer, c'est ça, OKo?"

" Oui en effet. Pour l'insant je n'en vois pas l'utilité de changer, alors pourquoi le ferais-je? Peut être que plus tard j'en trouverais l'utilité, peut être que quelqu'un changera ma vision sur la vie, sur le monde. Mais pour l'instant ce n'est pas vraiment le cas."

Il regarda l'infirmière se levait du banc puis de regarder sa montre. Il comprit que l'inhibition allait bientôt arrêter de faire effet et qu'Oko allait de nouveau sentir les douleurs suite au combat.

" C'est cela oui. Tu n'as jamais regretté d'avoir changé? De ne plus avoir ton ancien côté sombre?"

Akaime lui souriait et lui fit signe de déjà devoir rentrer dnas l'infirmerie avant qu'il ne soit réellement trop tard. Elle espérait que rien ne se serait aggravé.

-"NOn. J'aurais eu des regrets, je serais redevenu celle du passé depuis un bout de temps. Mais... j'aime bien ma vie ici, et comme je suis. Je ne reprendrais pas mon chemin en sens inverse, c 'est comme si réitérer mes erreurs passées, et ça ne me rendra pas heureuse."

Elle mit ses mains dans ses poches, et riait.

-"Et puis... je n'ai qu'un seul regret... c'est de ne pas avoir pu changer plus tôt. Maintenant... je vis et survis, en gardant en mémoire le mal que j'ai causé... c'est la seule manière pour pardonner mes fautes."

Quand Akaime lui fit un signe de rentrer il se leva et se dirigea vers elle. C'est vrai qu'une heure c'était tout de même peu et que cela passait très vite. Mais bon, il avait au moins pû sortir un petit peu.

" Tu aimes ta nouvelle vie, tu es donc heureuses maintenant...c'est vrai que moi je n'ai jamais connu le bonheur jusqu'à présent. Je ne sais même pas ce que c'est le bonheur."

Akaime et Oko commencèrent à marcher pour se diriger à nouveau vers l'nfirmerie, pour se reposer.

" Tu ne devrais pas te soucier des choses mals que tu as faite. Cela ne sert à rien de cupalbiliser pour des choses dejà faites...je n'ai jamais culpabilisé ou regretté d'avoir fait des choses mauvaises jusqu'ici."

-"TU devrais essayer alors... le bonheur... c'est un bien grand mot, et ce n'est pas toujours la joie, mais... ça fait du bien. Si tu ne sais pas alors ce que c'est aujourd'hui... c'est que tu as peut-être choisi le mauvais chemin."

Elle regarda avec attention le fond du couloir, où était la porte de son infirmerie, et avouait sérieusement, le sourire presqu'effacé maintenant.

-"Tu sais, OKo... je sais que ça me sera difficile de vivre tout en sachant que j'ai pu essayé de tuer de sang froid des ados. Maintenant, je vis au milieu de personnes du même âge, et... je suis infirmière. Vois-tu... tout est en opposition. J'ai blessé avant, je soigne maintenant. Ce que je veux dire c'est... que... le fait d'y songer encore et encore... c'est la meilleure manière pour moi de vivre malgré tout et aussi... je me dis que mon passé, aussi sombre qu'il soit, a fait que je suis ici. "

Ils arrivèrent alors à l'infirmerie et elle lui ouvrit la porte, toujours avec une béquille en main.

-"Désolé de ne pas pouvoir te laisser plus longtemps dehors, mais... je ne veux pas te ramasser à la petite cuillère."

Disait-elle en souriant.

" La mauvais chemin? Je ne pense pas qu'il y ait de bons ou mauvais chemins, chacun choisi sa destinnée. Moi j'ai choisi un côté plus sombre que les autres et c'est mon choix. Oui c'est vrai que c'est un peu un paradoxe, tu tue et tu soigne maintenant. Cela m'étonnerais que les personnes que tu as tué auraient imaginé que tu fasses plus tard le métier d'unfirmière dans une école."

Ils étaient à présent devant la porte de l'infirmerie, l'heure s'était écoulé et il fallait à présent rentrer avant que l'inhibition cesse de faire effet en plein mileu de la cours.

" Je comprends. Je vais devoir à nouveau me recoucher et attendre que je guérisse. Cela va t-il encore durer lontemps?"

La jeune femme le laissa alors entrer, et referma la porte derrière elle. Elle hocha la tête, en le regardant dans les yeux, le sourire en coin.

-"Oui... tu as certainement raison. ON choisit sa route... chacun la voit diffèrente, bonne ou mauvaise, mais soi même... on ne fait que suivre sa voie. "

Elle riait, légérement tout en s'asseyant.

-"MMMhhhh... on verra d'ici demain. Si vraiment je vois que tu n'es pas aussi blessé que maintenant... alors il se peut que je te laisse sortir d'ici. Mais... c'est sans garantie. Pour ça, il faut te ménager, Oko."

Elle réfléchit alors, peut-être qu'elle devrait aussi se ménager de son côté... son corps est quand même assez abimé de brûlures.

Oko et Akaime étaient à nouveau dans l'infirmerie. Ils allèrent s'asseoir sur le lit, pour se reposer un peu. L'inhibition allait bientôt ne plus faire effet et Oko allait de nouveau sentir la douleur.

" Donc si demain je vais mieuxje pourrais sortir...dans ce cas, même si j'ai toujours mal je te dirais sûrement le contraire pour pouvoir sortir. Je ne resterais pas un jour de plus allongé ici à ne rien faire."

Il s'allongea alors car il était fatigué. Il regardait par la fenêtre tout en étant allongé.

Akaime prit alors place sur la chaise près de son bureau, riant légérement, clignant avec malice de l'oeil. Comme si elle n'avait pas ses moyens de détecter la souffrance d'elle même sur les autres... elle était infirmière spécialiste de la foudre après tout!

-"JUstement... pour ça, on ne peut pas me mentir. Je ne suis pas ici pour rien, n'oublies pas!"

Puis, elle regarda sa montre avec attention, et voulait vraiment pouvoir figer le temps, parce qu'à ce moment là... l'effet devait maintenant cesser.

-"Fini..."

" Oui, mais si je veux sortirais je sortirais quoiqu'il arrive. Tu ne pourras pas m'êmpecher d'aller dehors en tout cas...à moins que tu m'endormes pendant plusieurs jours là d'accord."

Il regardait Akaime surtout lorsqu'elle sortit ce mot : "finit". Finit quoi? Elle devait sûrement parler de l'inhibition qu'avait reçu Oko. Il allait maintenant retrouver la douleur alors.

" L'inhibition ne fait plus effet c'est ça? Je vais encore devoir rester couché et ne pas trop bouger pour ne pas avoir trop mal alors..."

-Exact...

Le temps écoulé, elle espérait qu'il soit résistant, mais au fond, elle savait qu'il était un dur à cuire, et qu'il allait serrer les dents à la douleur.

-T'endormir? Eh eh... j'y songerais pour la prochaine fois.

" Cela m'étonnerais que tu m'endormes de force pour pas que je ne bouge, tu sais bien que ma réaction pourrait s'avérer violente si tu fais ça. Je n'aime pas qu'on me force à faire un truc."

Il se tenait à présent l'épaule, il ressentait à nouveau la douleur. Malgré ça, il avait beaucoup moins mal qu'au début, après le combat. Il s'adossa alors contre son oreiller tout en étant toujours couché dans le lit.

" D'après toi, encore combien de temps vais-je rester dans cet état dans un lit? Encore combien de jours vais-je devoir rester dans l'infirmerie?"

La jeune femme s'assit à son bureau, remarquant que les effets secondaires commencaient, mais ça n'avait pas l'air fort, alors tant mieux. Elle le regarda alors, de ses yeux rouges percants, et réfléchit à sa question.

-Cela dépend de toi. Si tu ne fais pas d'effort excessif... je suppose que la guérison se fera rapidement. ET puis... c'est surtout la fatigue qui demeure en cet instant. Normalement, je penserais que d'ici deux jours, ou même demain , tout devra aller mieux, pas que tu sois complétement guéri, mais tu pourras bouger de toi même.

" Bien, alors si demain je vais mieux ce sera parfait. Je pourrais enfin marcher et aller où je veux à volonté. En même temps j'ai pas trop à me plaindre, c'est avec notre duel que je suis dans cet état. Je ne regrette en rien d'avoir combattu contre toi Akaime."

Il souria légérement et regarda l'infirmière qui était assises désormais à son bureau.

" La dernière fois tu m'as dit que tu voulais que je vienne avec toi au cimetière...pourquoi me demander spécialement à moi?"

La jeune femme, assise désormais, posa ses béquilles en équilibre sur le mur blanc, et sourit au jeune homme.

-Moi aussi.. je n'ai pas de regret.

Puis, la seconde d'après, elle entra dans un état de mélancolie, rien qu'en y resongeant, et regarda directement dans les yeux le jeune homme.

-Bah... je te l'ai dit, peu de personnes sont au courant pour moi et mon passé. Bien sûr je pourrais venir avec ces personnes là aussi, mais... tu es le seul qui pourrait peut-être supporter l'idée d'être dans un cimetière, enfin... c'est ce que je pense. Quand on a perdu des personnes chères, être dans un tel endroit, peut raviver des souvenirs, et d'anciennes blessures.

Oko continuait de sourire tout en repensant au combat entre lui et la jeune infirmière.

" Oui c'est vrai que d'être dans un cimetière ne me dérange absolument pas. Comparé aux autres qui frissonent rien qu'à l'idée d'être dans un endroit pareil. Moi ça ne me fait ni chaud ni froid les cimetières."

Il soupira et regarda Akaime.

" Finalement je pense que je vais t'accompagner. Aller quelque part d'autre me fera sûrement du bien. Et puis, il me faut mon infirmière à proximité au cas où"

La jeune femme l'écouta, alors ça ne le dérangeait vraiment pas? Lui qui avait tellement hésité... et aussi... disant qu'aller dans un endroit aussi lugubre ne lui disait pas réellement, elle se demandait pourquoi il avait changé d'avis en si peu de temps. Enfin, elle hocha la tête le remerciant d'un sourire tendre et chaleureux, le regard attendri.

-Merci... Oko. TU ne peux pas savoir combien ça me fait plaisir d'avoir au moins une personne près de moi... parce que...

Elle baissa le regard sérieusement, le regard pas vraiment triste mais beaucoup trop sérieux qu'à son habitude.

*Je n'aurais pas pu y aller... je le sais...*

Oko se retourna de l'autre côté du lit. Il n'aimait pas recevoir des "remerciements", il n'avait pas l'habitude d'en recevoir...en fait, il n'avait pas l'habitude non plus de rendre service aux gens. Ce moment était donc très rare pour lui.

" Mouais, ça fait bien lontemps que je ne suis pas allé dans un cimetière moi. La dernière fois que j'y suis allé c'était pour voir mon frère enterré. Depuis ce temps je n'y ai plus jamais remis les pieds."

Il se retourna pour regarder à nouveau l'infirmière. Elle avait en ce moment un regard tès sérieux.

Akaime le regarda, même si lui non, et baissa le regard à ce qu'il lui révélait alors sur lui même, ce qui devait lui être rare, pensa-t-elle. Elle prit la parole, mais se refusa pourtant d'en sortir le moindre son. Elle ne savait pas comment il l'avait vécu, s'il en était sensible ou non... si c'était ce qui fit qu'il était ainsi aujourd'hui. Elle finit par ouvrirla bouche faiblement.

-Désolé... tu... tu sais que si tu ne tiens pas à...

Elle sourit légérement.

-Je trouverais toujours quelqu'un d'autre...

* Pas vraiment...*

" Non j'ai dit que je viendrais alors je le ferai. Je suis peut être antipathique, méchant et égoïste, mais je suis quelqu'un qui tient ses promesses. J'ai dit que j'irai au cimetière avec toi alors on ira tout les deux un point c'est tout."

Oko s'arrêta quelques secondes. Il disait des choses que jamais avant il n'aurait osé dire. Est ce que c'était le combat qu'il l'avait un peu changé? Oui...ce devait sûrement être ça. Il regardait alors toujours Akaime.

" Et puis, je n'ai jamais aimé mon frère. Nous étions rival rappelles toi. Donc je m'en contrefiche de ce qui lui est arrivé il y a lontemps. Je ne regrette absolument pas sa mort."

Akaime le regarda lui avouer que la mort de son frère ne lui avait rien fait de plus, ni même chagriné, elle n'en dit rien, c'était lui qui le savait mieux qu'elle après tout, même si le fait qu'ils aient été rivaux ne faisaient pas pourtant qu'ils ne s'aimaient pas.

Elle entendait lui dire qu'il viendrait, décidé comme décidé, il tiendra bien parole, car il ne semblait pas être homme à ne pas la tenir, et elle respectait énormément cela. Elle hocha la tête, souriant paisiblement, fixant ses yeux de couleur rouge intense sur lui.

-Merci...

Puis, elle rajouta faiblement mais amusée.

-Pour le moment... reposes toi, OKo. Le temps d'aller voir les morts n'est pas encore arrivé.

" Ne me remercie pas Akaime. Je ne suis pas du genre à recevoir des remerciements. De toute façaon, je n'ai pas grand chose à faire en ce moment donc je peux bien aller avec toi au cimetière."

Oko souria légerement quand Akaime lui dit que le moment de rejoindre les morts n'était pas encore arrivé.

" Oui. Pour le moment c'est à nous de nous reposer un peu. Demain j'irai sûrement mieux. Nous pourrons donc aller ensemble au cimetière. A propose, qui veux tu aller voir au cimetière?"

La jeune femme s'accouda à son bureau, et posa tranquillement sa tête sur une de ses mains tout en rigolant faiblement.

-Je te remercie parce que moi même j'ai l'habitude de remercier pour m'aider, ou autre de ce genre. Il faudra certainement t'y faire un jour.

Elle le fixa du regard rouge vif, et n'attendait pas pour lui répondre clairement.

-Toute... ma famille...

" Tu fais ce que tu veux. Tu peux très bien me recmercier, cela me passera au dessus de la tête de toute façon. Lorsque quelqu'un nous remercie, c'est générallement parce qu'on a fait quelque chose de bien, de gentil..."

Il grommela légérement tout en regardant le plafond de l'infirmerie. Il baissa ensuite les yeux en direction d'Akaime lorsqu'elle lui dit que c'était toute sa famille qu'elle compait aller voir au cimetière.

" Toute...ta famile...je ne sais pas vraiment ce qui leur est arrivé mais, je supoose que c'est à cause de leur mort que tu étais passé du côté sombre non?"

La jeune femme l'entendait lui demander si c'était pour cela qu'elle était devenue aussi sombre que maintenant. La jeune femme riait brièvement, et légérement, parce que vraiment, elle aurait préféré sa version.

Elle rectifia alors, restant honnête. Autant lui dire toute la vérité, il pouvait comprendre, et peut-être ne pas la juger, vu qu'il était... pareil?

-Non. C'est moi, personne d'autre... directement ou indirectement... c'est encore vague, mais... c'est moi qui les ai tué : mon père, mon oncle, ma mère, mon frère et ma soeur.

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