Sous le chant des oiseaux [ PV Shun]

( désolé désolé désolé... mille fois désolé j'avais complétement oublié que je devais faire un sujet )

Akaime et Shun arrivèrent dans la grande étendue verte encombrée d'arbres, buissons et animaux et dans tout ça un petit chemin de pierres rosées, sur lequel ils marchaient tranquillement. Il faisait agréablement chaud, et beau, et c'était bien dommage de ne pas profiter d'un aussi superbe temps, en plus en la charmante compagnie d'un jeune homme aussi talentueux que Shun. Elle n'était pas du tout épuisée de la petite marche pour le moment et souriait le regard en coin vers le jeune homme.

-Shun... depuis quand tu joues du violon au fait?

Shun se promenait sous le beau ciel bleu, avec un grand soleil en la compagnie de Akaime. Ils marchaient tranquillement sur un petit chemin agréablement accompagné de buissons et autres sur les côtés. Il tourna la tête vers Akaime et lui souria. La jeune femme lui demanda depuis combien de temps il jouait du violon, il fit mine de réfléchir. Cela faisait longtemps qu'il en jouait, très longtemps.

"J'ai commencé très jeune, vers les 4 ans. Mes parents voulaient que je sois douée en tout "

Shun souria a la jeune infirmière puis se rendant compte de la chaleur et des conditions de marche, il se retourna doucement vers elle et dit calmement

"Vous n'êtes pas trop fatiguée ? "

Shun lui souria calmement puis continua sa marche aux côtés de la jeune infirmière, sous le beau soleil...

[c'est pas grave miss =D]

[ je ne pourrais poster que maintenant, je dois aller réviser d'ailleurs donc a demain ptre ^^]

Akai écouta le jeune homme parler de sa passion, et plus particulièrement que ses parents voulaient qu'il soit doué en tout, ce qui relevait de l'impossible, ou du miracle. Personne n'était parfait après tout. ET puis, quand elle songea aux siens, qu'est-ce qu'ils auraient voulu avant de mourir déjà? AH oui... certainement ne pas voir leur fille, leur grande fille emprunter le chemin de la violence et du sang, comme de la mort, étant ado. Elle refusa de penser à cela, reprenant son légendaire et beau sourire en ce si beau temps, réveillée par les dires du jeune homme.

-Hein? AH... non, non, ne t'inquiètes pas, Shun! IL faut plus pour m'écrouler!

Disait-elle rigolant, puis reprit de sa douce voix.

-Quatre ans?! EH bien... ça fait vraiment jeune!! MOi... à cet âge, je devais bien jouer avec des poupées! Tes parents doivent être vraiment fiers de toi... tu as un manifique talent!

Shun lui sourit, un regard tendre posé sur la jeune infirmière. Il sourit d'autant plus lorsquelle le complimenta sur son talent. Il continuait de marcher sous le soleil, les oiseaux chantant au dessus d'eux.

"Fiers de moi ? je ne sais pas, mais exigeant oui. Je n'irais pas m'en plaindre j'aime la musique et le violon avec une passion démesuré."

Il regarda autour de lui, pensant que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas marcher en forêt. Shun allait souvent dans ce petit bosquet près de la propriété de ses parents. Il y allait avec son violon et jouait sous le regard de ses seuls spectateurs. La faune et la flore de ce bosquet l'avait vu joué tant de mélodie avec passion. Il avait grandi en même temps que son gout pour la musique et le violon. Grandi a tel point d'être renié par ses parents, désérités et maintenant seul. Enfin presque plus seul, a présent Akaime était la pour le soutenir. Et il en ferait de même pour elle.

"Lorsque Senritsu sera née pourrais je venir vous voir toutes les deux a l'hopital ?"

Akaime tournait le regard cherchant les oiseaux des yeux, tout en marchant aisément sur le sol aux pierres roses. Leur chant... leur chant était aussi mélodieux que quand Shun jouait du violon, parce qu'ils y mettaient tous leur âme. Elle reporta son attention sur le jeune homme qui lui adressa un magnifique sourire.

-Je n'en doute pas, je t'ai vu à l'oeuvre.

Puis, ses rouges pupilles se laissèrent errer et vaguer vers les cieux légérement cachés par le feuillage dense des arbres, dont les branches remuaient au gré du vent... un vent bien agréable. Elle ne s'était jamais lassé de ces moments là de détente, en compagnie d'un jeune homme charmant. Elle souriait à sa question, rigola légérement.

-Que ce soit à l'hôpital... ou ailleurs, tu seras toujours le bienvenu, et tu n'as pas le besoin de me demander l'autorisation, tu sais. Je serais heureuse que tu sois là.

Shun lui sourit gentiment. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient au dessus d'eux. C'était vraiment une belle journée. Cette forêt provoquait l'apaisement, son calme et sa beauté ne pouvait qu'emerveiller. Il tourna le regard vers la jeune infirmière et dit

"Merci, et je vous promets que je ne vous laisserai pas toute seule, bien que je doute que vous le soyez "

Il lui sourit, il avait fait une promesse qu'il tiendrait. Car cette ci c'était Akaime a qui il venait de promettre. Il continua sa route, lançant des petits regard vers la demoiselle, histoire de voir si tout allait bien pour elle.

La jeune femme avait rencontré bien du monde à Kinako, depuis environ 2 ans maintenant, et elle prenait soin des gens, mais ne s'attendait pas à ce qu'on fasse de même pour elle. Et cela était agréable, aussi agréable qu'un sourire, qu'entendre des rires à longueur de journée, même étant dans une infirmerie. Elle n'aurait jamais imaginé sa vie jusque là, une vie bien mouvementée avec tous les sentiments tels que la joie, la tristesse, la mélancolie et la solitude... quoi que pour la solitude, ce fut difficile.

Akaime souriait à sa promesse si généreuse.

-Shun... merci pour ton soutien et ta prèsence. Mais, ne t'en fais pas... je ne compte pas rester... mère célibataire, le restant de ma vie.

Shun lui sourit. Il faisait beau, il se promenait en compagnie d'une infirmière enceinte et charmante. Il se sentait bien dans cette atmosphère. Calme et détendu comme toujours il dit

"Je me doute que vous n'allez pas le rester longtemps. Belle comme vous êtes "

Il lui fit un clin d'oeil le sourire au lèvres. Protéger sa famille, ses amis, les personnes qu'il aimait. Les aider et les soutenirs, c'était une bonne décision. Quoi qu'il arrive, quoi que les gens disent, il serait la pour soutenir les personnes chère a son coeur.

Akaime rigolait, cela faisait d'énormes compliments, lui arrivant droit au coeur. Elle souriait, en regardant une seconde le sol, puis rabattait son tendre regard vers le jeune homme.

-Eh bien eh bien... si ça continue, tu vas me laisser sans voix, tu le sais, ça?

Elle rigola, et continuait à marcher sous cette chaleur qui pouvait devenir étouffante si le vent n'était pas là pour les rafraichir un peu.

-Mais... je suis une femme difficile avec des hormones déréglées. Je plains les pauvres qui voudront s'interresser à moi d'avance.

Shun lui sourit gentiment, sincère il l'était. Il n'avait jamais joué de jeu avec l'infirmière, dès la première fois ou il l'avait vu dans l'infirmerie, une sorte de confiance et de sincérité s'était installé entre eux. Il ne voulait pas rejetter le poids de ses erreurs sur des personnes comme Akaime, des personnes cherchant le bonheur des autres. Il la regarda, calme et posé et dit

"Avec des hormones déréglées ? "

Il se mit a rire doucement puis reprenant peu a peu son came habituelle il répondit

"Alors c'est ce qui fait votre charme"

La jeune femme rigola à ses bêtises, mais elles étaient réalistes, vu qu'elle était enceinte. BIen des choses ont changé depuis ça... elle ne pouvait pas fumer, ni boire, ni faire du sport, ni trop bosser, Brian parti et disparu... mais beaucoup de choses sont devenus magnifiques... Shuya, Senritsu qui allait bientôt montrer le bout de son adorable nez, des personnes attentionnées et si généreuses qu'elle rencontrait... comme Shun. Et comment regretter le passé et le fait d'avoir un enfant? C'était impossible, même à l'imaginer, parce qu'au fond... il lui manquait peut-être une famille à fonder, elle étant bientôt proche de la trentaine, non pas qu'elle s'en plaint.

-J'espère qu'une fois ma grossesse finie, j'aurais toujours ce charme alors!

Elle souriait, mais, le soleil tapait vraiment rudement, et elle n'était pas du tout insensible, aussi elle commencait à ralentir dans sa démarche, et s'arrêter, mettant sa main sur son front.

-Je n'aime pas dire ça... mais ça ne te dérange pas si l'on s'assoit Shun?

Shun lui sourit, le soleil commencait a taper. Il tourna son regard vers la jeune infirmière et lui dit quand celle ci demanda si il était possible de s'assoir

"Bien sur "

Il regarda autour de lui et vit quelques grosses pierres a l'ombre. Il s'y dirigea aux côtés de miss Akaime et lui dit

"Voila, il y a de l'ombre ici au moins"

Akaime suivit le regard du jeune homme, apercevant des pierres de bonne taille et masse sous l'ombrage des arbres feuillus et tellement verts preuve de la présence du printemps et de l'approche de l'été d'ici quelques jours, et comme une chanson mélodieuse tournant en boucle, les oiseaux ne cessaient jamais de chantonner, siffloter, voulant faire passer leur langage, tel plusieurs dialogues entre eux.

Elle suivit, marchant doucement aux côtés du jeune homme et finit par s'asseoir très tranquillement sur le rocher, dur mais bien placé, sentant un vent plus frais vers eux. Elle souriait à Shun, le remerciant d'un hochement de tête et reprit la parole.

-Dis moi... tu as une grande famille... en dehors de tes parents, Shun?

[désolé du retard ^^' emploi du temps surchargés ><]


Shun sourit doucement a la jeune infirmière, s'avancant un peu vers le sentier, mais le regard toujours porté sur la belle infirmière. Pourtant lorsquelle lui demanda si il avait de la famille en dehors de ses parents, le jeune homme tourna le dos, regardant les oiseaux d'un arbre plus loin. Il dit alors, d'une voix empli de calme mais aussi de mélancolie

"Eh bien officiellement je suis fils unique mais..."

Il revint aux côtés de miss Akaime, s'asseyant sur une pierre un peu plus lointaine. Il reprit, le regard ancrée dans celui de la jeune femme, un regard mélancolique mais avec des lumières de joie.

"mais il y a 2 ans de cela j'ai eu une petite soeur. Personne n'est au courant car ce n'est que sentimantelement parlant que je peux l'affirmer. Mais elle est et elle restera ma petite soeur"

Il sourit avec gentillesse a la belle infirmière, décidement il n'aurait jamais imaginé lui raconté sa rencontre avec Shizuka dans cette hopital, 2 ans auparavant.

"Voulez vous que je vous explique, désirez vous connaître cette histoire qui fait que je suis comme ca maintenant ?"

Akaime l'écouta parler, sous le chant des oiseaux sifflotant sur les branches de ces arbres les recouvrant de la forte lumière et chaleur du soleil. Alors, elle fixa son regard mais il était si mélancolique malgré tout, et pourtant, il souriait. Ca ne devait pas être une bonne idée de poser cette question risquée... mais il lui répondait, donc... il voulait quand même lui en faire part.

Elle apprenait qu'il était fils unique jusqu'à ce qu'une petite soeur apparaisse dans sa vie, il y avait deux ans maintenant... ce n'était peut-être pas sa vraie soeur, génétiquement... vu qu'il disait cela sur le point de vue des sentiments, et elle comprenait. Elle même avait désormais une "petite soeur" du nom d'Eden. Peut-être était-ce comme ça pour le jeune homme devant elle...

-Si ça ne te gêne pas, Shun... tu peux m'en faire part. Ca me ferait plaisir de connaitre plus sur toi.

Shun leva la tête vers le ciel, regardant le soleil dans ce ciel si bleu et limpide. Les oiseaux chantaient si fort que l'on pouvait les entendre de la ou ils étaient tous les deux. Cela l'apaisait et lui mettait du beaume au coeur mais combien de temps allait il encore rester a tout rapporter sur sa "petite soeur" ? Combien de temps resteraient il encore prisonnier de ses désirs et de ses joies ? Il ne pouvait oublier tout ce qu'ils s'étaient confiés dans cet hopital ou chaque jour le jeune homme venait lui rendre visite. Il inspira puis dit avec calme, le visage tourné vers les hautes branches des arbres

"Il y a 2 ans de cela j'étais un adolescent calme et serein. Mes parents ne prétaient aucune attention aux efforts que je faisais. Puis petit a petit mon être s'est dissipé et je ne suis resté qu'un corps vide, n'exprimant que le désir d'en finir. Bien entendu mes parents ne remarquèrent rien et chaque jour était un peu plus un supplice. Alors voila que j'ai commis ce que beaucoup font pour en finir..."

Il s'arrêta reprenant son souffle, un léger sourire mélancolique sur le visage. Bien qu'il eut le visage tourné vers le ciel on pouvait lire du dépit dans sa facon de raconter son passé. Il reprit toujours aussi calmement

"le sucide me paraissait être le meilleur moyens d'être enfin libre et que mes parents me pleurent ne seraient ce qu'une seul fois. Qu'ils regrettent tout. Je me suis donc ouvert les veines. Je ne sentais pas la douleur, pas celle de mon sang coulant a côté de mon corps allongé sur le sol. Rien que la douleur me déchirant le coeur.Seul allongé sur l'herbe, caché derrière un arbre. Et puis un inconnu m'a apercut de loin, il est venu et a appelé les secours."

Il reprit son souffle, attendant une réaction de la part de la jeune infirmière. Son histoire était longue et incomplète mais pour l'instant elle ne connaissait qu'une seule partie sombre de ce tableau si ensolleilé et tachés de regrets a la fois.

Akaime l'écouta paisiblement, mais ce qu'il allait révéler sur lui même n'était pas des plus joyeux en fait, voire tout le contraire. Il était comme invisible aux yeux de sa propre famille, tout effort devait représenter le néant à leurs yeux pour qu'il puisse aller jusqu'au suicide. Elle ne pouvait pas comprendre vraiment cette idée ou plutôt, elle la comprenait mais ne l'aurait jamais adopté et d'ailleurs... dans son adolescence, ce n'était pas sa vie qu'elle avait voulu retiré, c'était, sans sa propre volonté, celles des autres qu'elle avait déchiré. Mais Shun ne le savait pas encore, et de toute manière, elle n'était pas là pour parler de son passé, mais écouter les confidences du sien.

La jeune femme était à la fois attristé de l'entendre, et heureuse que cette personne l'ait finalement aidé. ET tout de suite après ce récit elle ne pouvait pas encore émettre un son, attendant quelques secondes avant de dire faiblement.

-Eh bien... j'aurais su, je n'aurais pas demandé, Shun. Mais, le plus important est que tu sois en vie, maintenant... grâce à cet inconnu...

Shun sourit tristement, laissant échapper un soupir de mélancolie. Grace a cet inconnu, grace a ce geste, il avait rencontré Shizuka et au final les regrets se perdaient pour finalement se dire que si il n'avait rien fait peut être ne l'aurait il jamais rencontré ? Ou alors était il destiné a justement croiser leur chemins et continuer ensemble. Il tourna la tête vers la jeune infirmière et dit

"Grace a cet inconnu, je me suis réveillé 3 jours plus tard a l'hopital. Bien entendu personne n'était venu, mis a part cette petite fille. Je ne connaissais rien d'elle mais elle avait insisté pour veiller sur moi. Etrange tableau que nous formions. Une petite de 8 ans et moi a 15 ans sous sa bienveillance. "

Un sourire, comme si le soleil était en lui, quand il avait parlé de cette petite fille, une lueur de joie était apparue. Il reprit son récit le visage tourné vers la jeune femme

"Après ma guérison, je suis revenu la voir. Chaque jour, nous passions notre temps a parler, et c'est ainsi que j'ai repris gout a la vie. Comme si elle avait été un remede pour moi, et pour mon coeur ensanglanté. Un remede que je n'ai su lui fournir a mon tour..."

Son sourire s'évanoui, laissant place a la tristesse dans son regard.

"Peu de temps après j'ai appris quelle était gravement malade, une maladie incurable. J'ai pourtant tout tenté, appelé les meilleurs médecins, donner les meilleurs traitements. Rien ne marcha et c'est ainsi quelle se retrouve a l'hopital en ce moment même. Entre un doux rêve et une rélaité si sombre. Mais il y a peu je crois avoir compris son mal..."

Il soupira, mais pourtant un léger sourire sur les lèvres. Peut être croyait il vraiment pouvoir la sauver ? Il reprit, une pointe de chagrin dans la voix

"Si elle veut réellement vivre alors elle devra se battre, et se sortir de ce songe pour revenir dans notre monde. Tout cela est de ma faute, elle allait pourtant mieux mais j'ai tout gaché..."

Akaime n'avait pas détaché son regard de ce jeune homme qui lui faisait vraiment confiance de là à dévoiler une partie de son passé. Elle laissa apparaitre un sourire quand lui même se mit à resourire, juste en parlant de cette jeune fille qui était devenu sa soeur, même si aucun lien de sang les enchainait, de plus forts liens en fait s'étaient forgés. Et cela se voyait à la manière dont il était, dont il en parlait... c'était comme un soleil le réchauffant sans doute.

Puis, en apprenant que cette jeune fille était touchée d'un mal incurable, elle s'attrista à l'entendre, à le voir... il s'en voulait. Mais au fond, avait-il vraiment de bonnes raisons de s'en vouloir? Akaime ne pouvait que donner son avis, espérant qu'elle sera réconfortante auprès de lui... parce qu'elle soignait peut-être d'une manière incroyable... elle n'avait pas le remède à ce genre de maladies, malheureusement.

Elle reprit d'une voix sereine, et douce.

-Shun... je ne crois pas que tu aies gâché quoi que ce soit. Au contraire... comme elle était ton soleil, je pense que c'était bien réciproque, sinon pourquoi aurait-elle insisté pour veiller sur toi?

Elle souriait faiblement.

-Tout ce que tu peux faire, c'est prendre soin d'elle et l'aider dans ce combat. Ta présence suffirait, tu sais... peut-être qu'elle est plongé dans un songe, mais elle n'est peut-être pas sourde. Elle pourrait t'entendre. Tu peux lui donner envie de vivre et de combattre à ton tour, comme elle a su le faire pour toi.

Shun sourit aux paroles de la jeune infirmière. En effet il voulait l'aider et commencait a comprendre peu a peu le mal qui la rongeait. Il s'en voulait car il n'avait pas réussi a combattre la volonté de son père et l'avait abandonné pendant des semaines lui laissant imaginer qu'il l'avait oublier. Il reprit, un ton cassé dans la voix

"Quelques mois après notre rencontre mon père ma interdit d'y retourner, disant que je dépenssais trop de temps auprès de Shizuka. J'ai d'abord tenté de me révolter mais j'était surveillés en permanence sans échappatoire et j'ai..."

Il soupira, laissant échapper la fin de sa phrase dans un rictus de dégout envers lui même

"je l'ai abandonnée dans cette hopital, la plongeant dans la solitude totale. Ce ne fut que quelques mois plus tard que le centre ou elle avait été placée m'appela pour m'informer de son état. Entre sa solitude et son désespoir elle avait sombré dans la coma. J'ai donc tout mis en oeuvre pour la revoir et c'est ainsi que mon père me renia. "

Il sourit difficilement a Akaime, reprenant son souffle comme si chaque mots de son passé ravivait une douleur au plus profond de son coeur.

"Je suis revenue la voir mais bien trop tard. Plongée dans un coma elle ne pouvait plus me voir, elle ne pouvait pas savoir a quel point je l'aimais en tant que soeur. A tel point que je m'en voulais... Ce ne fut que lorsquelle reprit conscience des semaines plus tard que j'ai compris son mal et c'est pourquoi..."

Il sourit a Akaime, se relevant de sa pierre et se dirigeant devant la jeune infirmière

"C'est pourquoi je veux arreter de culpabiliser, pour pouvoir mieux l'aider jour après jour. Et ainsi devenir un remède pour elle, comme elle en est un pour moi. "

Il s'accroupit face a la belle Akaime et lui dit un sourire radieux sur les lèvres

"Merci de m'avoir écouté miss. Vous savez vous êtes la première personne a qui j'en parle. Et j'aimerais vraiment vous présentez Shizuka, c'est une petite fille formidable comme vous êtes une femme exceptionnel et comme le sera Senritsu."

Akaime l'écouta, et loin d'être insensible à son passé, et en plus d'être plus que sensible en ce moment, elle avait le coeur déchiré, pas plus que pouvait l'être Shun, en apprenant tout ça. Elle savait que déjà le fait d'y songer et d'en parler faisait à la fois mal, mais pouvait être réconfortant... d'en parler à quelqu'un. Un grand mal pour un faible bien peut-être. Comment un père pouvait être aussi insensible et aussi infâme avec son enfant? Jamais elle ne pourrait le comprendre... la preuve déjà a été qu'elle n'aura jamais sa réponse pour la disparition, le départ de Brian, le père de sa fille. Jamais elle ne pourrait faire ça à sa fille!

Certains étaient vraiment monstrueux dans leurs attitudes et paroles. Akaime regarda tendrement le jeune homme s'avancant vers elle, et sourire malgré les confidences faites, le passé et les souvenirs qui avaient ressurgi. Elle afficha un sourire elle aussi, à la fois mélancolique mais si chaleureux.

-Je suis une femme, oui, mais exceptionnelle, je ne pourrais pas dire... j'espère juste que Senritsu suit le bon chemin. Par contre... je serais ravie de rencontrer ta petite soeur, Shun.

Disait-elle, en passant sa main sur la joue du jeune homme.

-Ce serait même un grand plaisir.

Shun regardait toujours Akaime, plantant son regard calme et tendre dans celui de la jeune infirmière. Un léger sourire de joie apparut sur les lèvres du jeune homme. Il ferma les yeux un instant mettant sa main sur celle de la future maman. Il se redressa, s'avancant vers les arbres ou chantaient des oiseaux depuis longtemps. Il dit avec douceur, presque comme un murmure, mais assez fort pour que la miss puisse tout de même l'entendre

"Je vous remercie, vous savez je l'aime vraiment, Shizuka représente ma famille..."

Sa voix exprimait la mélancolie mais aussi la joie. La joie de pouvoir parler de sa petite soeur. D'avoir trouver un moyen de l'aider et ainsi continuer a avancer côte a côte. Ensemble ils formaient ce qu'ils n'avaient jamais eus.

"La seul personne représentant sa famille est sa grand mère. Mais il ne lui reste que peu de temps a vivre. C'est triste a dire mais bientôt Shizuka n'aura plus de famille unis par les liens du sang. Alors.."

Il se tourna vers Akaime, un sourire radieux sur les lèvres.

"Je dois devenir indépendant au plus vite. Je voudrais devenir son représentant légal pour continuer de m'occuper d'elle, elle est encore jeune après tout. Mais je ne sais pas si c'est possible..."

Akaime ne le lâcha pas de ses tendres pupilles, dont la couleur enflammée pouvait être tout sauf paisible, elle faisait en sorte que son regard devenait d'une douceur sincère. Elle rabattait sa pâle main sur son autre, posée sur ses cuisses, assise sur ce rocher, et regarda le jeune homme s'approché des arbres, lieux de recueil des oiseaux chanteurs. Shizuka devait vraiment avoir un sourire à réchauffer bien des coeurs, et un regard rassurant, il l'aimait vraiment, c'était touchant... d'éprouver tant d'amour à une jeune fille qui n'était pas de sa famille de sang... elle savait ce que c'était. Il adorait parler de sa soeur, alors elle n'allait certainement pas le couper, et même, elle était curieuse et sensible à ce qu'il lui avouait.

De son côté, si elle devait se comparer, elle serait plus chanceuse que Shizuka, parce que sa famille à Akaime, elle ne devait pas avoir totalement disparu. Il restait bien des gens un peu partout qu'elle ne connaissait pas, alors que la petite soeur de Shun n'allait avoir personne du^même sang, d'ici quelques temps. Mais, la famille d'Akaime l'a bien reniée, apparemment, aussi elle se sentait proche de Shizuka pour ça. Elle voulait vraiment la rencontrer et de plus en plus en entendant Shun parler d'elle.

-Shun... tu vas bientôt être majeur... pourquoi ça ne serait pas possible?

Il était de dos, face a ce regard si doux et compréhensif de la jeune infirmière. Il revint vers elle, un sourire tendre sur les lèvres. Oui parlé de Shizuka lui faisais du bien. Parlé de son passé l'avait aidé a comprendre le mal qui rongeait sa "petite soeur", alors oui il commencait a vraiment être heureux. Les oiseaux ne s'étaient pas du tout arrêtés de chanter, et le jeune homme dit avec amusement a Akaime

"Quand Shizuka entendait des oiseaux chanter, elle me disais : maintenant les bruits me paraissent si doux ..."

Il sourit, heureux de se souvenir de ce qu'aimait Shizuka, sa tendre et adoré Shizuka. Il reprit, la voix calme et paisible

"Je vais être majeure mais l'indépendance n'est pas aisé..."

Akaime souriait au jeune homme. Elle savait qu'être triste pour son passé, et triste parce qu'il doutait de la facilité d'être indépendant ne ferait qu'attiser davantage d'autres sourires mélancoliques ou tristes regards. Elle disait toujours, ou essayer de toujours avoir en tête, qu'à la place d'être désolé, de sourire mélancoliquement... il valait mieux paraitre radieuse devant le jeune homme, pour le réconforter. Shizuka aimait les chants des oiseaux, elle avait déjà un point commun avec Akaime, avant même qu'elles ne se voyent.

-Oui... je veux bien le croire, mais je t'aiderais pour arriver à ce que vous vous retrouvez totalement, Shizuka et toi. Je ne sais pas comment, mais... tu pourras me demander et je n'hésiterais pas. Je sais ce que c'est d'être séparé de sa famille... ou du moins, je commence à le comprendre... bien que je m'en suis faite une nouvelle ici.