The bad game

[alors alors, ça fait comme un petit one shot, donc va falloir du temps pour lire hein u_u]

Comme chaque soir et chaque matin, Raito ouvre une énième fois la porte de la grande salle de bain de l’école, armé de sa serviette et son gel douche. Routine habituelle, un bonjour par ci, une mauvaise blague par là, avec le même ton fatigué. Les yeux gonflés mal réveillés en option.

La même quête vitale à chaque fois. Trouver une cabine ^^. Si on a de la chance, on chope une baignoire °0°.


Les portes défilent sous son regard à peine intéressé, il traîne bruyamment ses tongs de piscine, la serviette à la taille, le gel douche balançant lascivement au bout du bras.

Il est déjà passé devant plusieurs cabines vides, il ne leur a même pas prêté attention, comme s’il était plus concentré sur le fait même de marcher, que de chercher.

Et puis il s’arrête. Il en a trouvé une avec une baignoire. C’est suffisamment rare pour l’avoir tiré de son petit pèlerinage du moment. Il reste quelques moments immobile à fixer le vide devant lui d’un air stupide. Ses tongs raclent le sol, la porte claque, c’était même pas voulu.

Il ouvre les robinets à fond, histoire de faire monter l’eau chaude.
Il adosse sa grande silhouette avachie contre l’unique meuble en bois, sa tête roule en arrière, il pose un regard absent sur le plafond un peu craquelé par l’humidité.
Ca caille. Tout dans cette pièce suinte de calme glacé. S’en est oppressant.

Et dire qu’on est censé se foutre à poil et se « laver » dans un endroit pareil.

Le carrelage blanc un peu trop propre jusqu’en haut des murs, la peinture luisante. Une commode de bois, avec une petite glace au mur et une lampe. Un petit néon horizontal, qui répand comme il peut sa lumière crue en reflets verdâtres.
Pas de fenêtre dans cette cabine.
Rien d’autre que ce petit soleil lugubre, maître des lieux. Seule lueur dans ce monde en suspens. Cette salle de bain aux allures de morgue.

La baignoire est pleine d’eau fumante.
Cette vue semble dégeler l’air quelque peu.

Raito jette négligemment la serviette dans un coin, et s’immerge comme il peut. Le cocon brûlant se referme sur lui.
Les bras de chaque côté, sa tête se pose sur le bord glissant.
La lueur du néon filtre à travers ses paupières fatiguées.


Son grand corps sec glisse doucement sous la surface. Le liquide inerte engloutit sa peau, engloutit son cou, puis ses joues, son visage entier, sa tête entière.
La chaleur est omniprésente, partout pareille. L’eau le supporte, l’engourdit. S’il devait définir la limite entre lui et elle, il serait bien incapable de le faire.

Il est l’eau.

Tout n’est que silence, une immobilité parfaite et douce. S’il se concentre, il peut même entendre son propre cœur. C’est magnifique. L’eau est vraiment devenue lui.

Mais voilà, une espèce de besoin se fait sentir. Ses poumons enfin en paix le brûlent. Il faut de l’oxygène. Il faut respirer. Il faut retourner là haut.
Pourtant il ne bouge pas. Il attend que la brûlure devienne suffisamment insupportable.

Ses muscles existent de nouveau, il se tend, le froid lui plaque le visage. L’air glacé qu’il a fuit s’engouffre dans la moindre des fibres de son corps. Raito a perdu.

Ce petit instant de plénitude n’a pas duré, et pourtant il lui manque déjà cruellement. Fait chier. A chaque fois la même chose.
Impossible d’échapper à …. A tout ça. Les petits moments de répit s’envolent bien trop vite, et sont bien trop rares. La réalité le rattrape chaque fois, et le retour au sol lui parait un brutal atterrissage. Et puis il y a cette espèce de sensation omniprésente. Que l’air de rien, on est pas libre. On se réjouit d’un faux libre arbitre. Par ce que quoi qu’on dise, on est limité.

Il y a des fois où il aimerait bien se poser là, et ne plus penser. Pas ne plus penser à rien, ne plus penser tout court. Il voudrait être libre de ne plus respirer, de ne plus bouger, et de rester comme ça pendant des siècles. Ca serait tellement mieux si le Monde même se figeait.

Les larmes montent. Sa fierté lui ordonne de les éradiquer au plus vite. Son désespoir lui souffle que ça ne sert à rien, et puis c’est bien mieux de ne pas bouger.
Il les sent dévaler doucement, les yeux dans le vague, cela le captive complètement. Le toucher chaud, suivit aussitôt d’une sensation de froid. Une traînée de glace insensible à sa détresse, qui dévale lentement la pente offerte, poursuivant son but inlassablement.

C’est le genre de moment où pour une raison obscure, on se met à chercher le pourquoi du comment on reste là. Pourquoi je suis là, pourquoi j’y reste……. Et puis on panique quand on ne trouve rien. Les neurones s’escriment à farfouiller. Et plus ils fouillent, plus le vide s’amplifie.

Le grand héros sauveur du monde se demande qui pourrait bien le sauver. Parce qu’il a beau être fort, il pourrait dégommer des légions entières d’envahisseurs, il est fort pour les autres, il n’est qu’une larve pour lui-même.

Les héros sont sans failles. Les héros ne pleurent pas.

Les héros n’existent pas.


Alors il reste quoi ? il est quoi ? si son joli masque vole en éclat, ce qu’il y a en dessous ne tiendra pas bien longtemps.

C’est peut être pour ça que les héros n’existent pas. Leurs ailes brûlent avant d’atteindre leur but.


Sa tête roula en arrière. Des fois il se dit qu’il voudrait être parfaitement ***. Les cons ne comprennent pas grand-chose, les cons sont heureux. Ils sont captivés par de petites peines et de petites joies, la détresse et la déprime ne durent pas bien longtemps. Ces petites créatures insouciantes batifolent gaiement sous ses yeux, quand lui hurle en silence. Il a pitié d’eux, il plaint leur intelligence limitée, et comme un coup de crosse sur la nuque, il se dit que si ça se trouve il est plus à plaindre qu’eux.

Lorsqu’il commence à s’observer lui-même comme il a observé ces êtres, il se trouve laid. Ignoble, horrible et pitoyable. Toute cette bonne conscience imbue de lui-même et rehaussée d’orgueil méprisant. Sa pseudo intelligence. Son infâme gentillesse compatissante. Son besoin gluant d’aider pour se sentir exister. Une créature méprisable se nourrissant du bonheur qu’il procure, comme une sangsue, un parasite.

Juste par survie. Rien à foutre des autres, ils ne sont qu’un moyen de continuer son chemin. Des boîtes de conserve, qu’on jette une fois vides. Glacé. Cruel et glacé. C’est tout ce qu’il voit dans son miroir rouillé. Une espèce de vampire sans cœur.

Et ça le révulse. Il n’accepte pas le monstre hypocrite en face de lui. Il est atrocement conscient de lui-même. Et rien ne change, il continue à faire ce qu’il déteste. Il pourrit tout ce qu’il touche, la pierre s’effrite sous ses doigts, les êtres se meurtrissent, au final il ne reste que lui. Et il poursuit sa quête inlassable, sans un regard en arrière. C’est déjà suffisamment dur de regarder devant alors …..

Et bien sur qu’il a mal. Chaque seconde, chaque battement de ce cœur mort le transperce de dégoût. Continuer à vivre, c’est continuer à faire vivre cet effroyable chose. Il n’appartient qu’à lui de l’éradiquer pour le bien de tous. Mais non, il marche jour après jour, dans sa passivité imbibée de lâcheté. La graaaaaaaand Raito.


Il jette un regard morne vers le gel douche, la serviette, le rasoir aussi, et la crème hydratante. Tout un beau petit matériel pour entretenir l’aberration. Pour qu’elle se fonde parmis les autres. Il saisit négligemment les artifices, et les observe un moment, interdit.

Sa jolie mascarade n’a que trop durée. Sa colère l’a déjà anéantit, elle s’est forgée un empire dans ses veines durcies. Détruisons le pourriture. Déchiquetons ce qui nous révulse tant.

Raito s’est saisit du rasoir. La lame glisse sur sa peau maladive, et un joli flot sombre se répand tièdement sur son bras. Le liquide gluant suinte en gouttelettes qui se perdent dans l’eau. Et les gouttelettes se succèdent comme une pluie macabre, tandis que son sourire satisfait ne décroche pas. Le démon a eut ce qu’il méritait.

Il s’adosse en fermant les yeux, et plonge ses bras meurtris dans l’eau pure. De nouveau ils ont disparus, ils se sont fondus dans la plénitude. Bien sur qu’il a un peu peur. Qui n’en aurait pas ? on a tous un petit pincement au cœur en se disant qu’on ne sait pas ce qui nous attend derrière. Mais il a assez fait de mal dans ce monde, il est temps pour lui de le laisser en paix.

Il sourit aveuglement, voyons comment va se passer le voyage, voyons ce qu’il y aura après.

Déjà le son ne semble plus exister, non pas qu’il y avait quelque chose à écouter, pourtant il sent que le son l’abandonne. Ensuite, la gravité. Tout d’un coup il n’est plus sûr du haut ou du bas, il flotte c’est tout.
Et après c’est sa conscience elle-même qui semble s’étioler. Elle s’évapore et s’envole comme la fumée. Quelle agréable sensation.

Et après, après il n’est plus là pour le dire............

Il ne savait plus depuis combien de temps il marchait. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas non plus quelle heure il était. Il errait. Il errait à travers les couloirs immenses de ce pensionnat bruyant. Il n savait pas ce qu’il cherchait, il pensait. Il revêtait son masque d’impassibilité comme à chaque fois, et i marchait. Il répondait brièvement aux bonjours des autres élèves. Il n’en avait rien a fouttre a vrai dire. Ca n’allait pas. Ca faisait plusieurs jours,
plusieurs semaines peut-être même des mois que ça n’allait pas. Ca n’allait pas et ça commençait à l’agacer. Mais pas lui. L’autre. L’autre qui s’évertuait à ne plus répondre à aucune de ses questions, à ne plus sourire, à ne plus manger, à ne plus vivre. Un fantôme ambulant, une espèce de spectre toujours plongé dans ses pensées, et paraissant toujours un peu plus triste a chaque nouvelles idées qui fusionnaient dans sa tête hyper active. Bien évidemment que
le brun avait remarqué que Raito n’allait pas bien, mais il n’avait rien dit.
« On verra. ». Il lui avait laissé le temps de réfléchir, et il ne
voulait pas faire son compatissant en se ramenant avec son pavet de psychiatrie sous le bras. Pas avec lui. Alors il l’a laissé. Le temps dira ce qu’il découdra de tout ça. Il avait attendu. Ce que toute personne logique aurait fait, elle aurait donné du temps au temps. Aurait donné une chance a l’autre de se guérir seul, et connaissant la fierté du châtain, il savait qu’il n’allait pas tout lui déballer sur un plateau d’argent. Alors il avait attendu.
Cependant.
Ca faisait quelques jours que son aîné l’inquiétait réellement. Ce n’était pas qu’il paraissait triste, il paraissait tout simplement absent. Comme si il avait mûrement réfléchi à la question, l’avait tournée dans tous les sens et c’était fait une raison. Il semblait résigné à son sort, prêt à l’endosser a n’importe quel prix. En attendant il errait. Comme si ce qu’il y avait sur cette terre ne le concernait plus, un fantôme, un zombi. Un mort.

Le brun ne connaissait que trop bien cette sensation, et c’est les conséquences qui l’inquiétaient. Ca faisait déjà un bout de temps que le châtain n’était pas revenu dans la chambre, et la douche était peut être l’un des endroit qui faisait le plus peu pour le brun qui réfléchissait a tout allure. Il arriva devant la porte où l’écriteau ‘’douches’’ pendait misérablement, retenu par une vis. Il le fixa un moment. Il se faisait des idées. Raito était songeur mais pas forcément malheureux au point de faire des conneries.
Non. Le brun secoua la tête. Pas Raito... ? Non. Il le trouvera probablement en train de laver, et il lancera un ‘’ qu’est ce que tu fais la ? ‘’ vaguement intéressé. Oui. Il se faisait des idées. Il lui fallait un prétexte pour être venu le voir. « Je voudrais savoir quand tu pourrais venir avec moi voir Naori au bar, si tu en as toujours envie. Elle me pose la question, donc j’aimerais une réponse maintenant. » Ouais, ça allait, c’était plausible. Il entra dans l’allée, affichant un sourire préfabriqué. Autant être crédible. Il traversa l’allée d’un pas rapide, scrutant les cabines à la
recherche d’un moindre bruit. Rien. Il était pourtant sur qu’il était allé aux douches, et il aurait dut repasser a la chambre pour poser ses affaires....

- Raito ?

Il ouvre les cabines de douche entrouverte. Rien. C’est vide. Vide et atrocement silencieux.


- Raitooo ? Allé,répond ! Je sais que tes là ! J’ai un truc à te demander, après je te laisse tranquille, promis !

Il vit que la porte d’une cabine était fermée, hors toutes les autres étaient ouvertes. Simplement quelqu’un qui se lavait et voulait qu’on le laisse tranquille. Dommage pour lui, ce n’est pas ce qui allait se passer. Il attendit quelques secondes devant la porte, souffla, prit un air faussement énervé et posa sa main sur la poigné.

- Tu aurais pus me répondre quand même !! Je sais que tu fais la gueule mais a ... ce ... point.....

Silencieux. Si il aurait dut définir ce qu’il ressentait au moment où il avait posé ses yeux sur le corps de son amant, c’était un grand silence. Vide, glacial. Le genre de vide qui vous détruit les entrailles. Ses yeux exorbités ne peuvent pas se détaché du visage apaisé du
châtain, sa bouche ouverte de stupeur. Son cerveau ne répond plus. Plus rien. Le temps s’est figé devant la scène qu’il redoutait le plus. Un frisson le parcoure, le sortant de sa torpeur. Réagir. Bouger. Tout de suite, immédiatement
MAINTENANT !!!!!!!!!

- RAITOOOOO !!!!!!!!!!!!!!

Il se précipite vers la baignoire manquant de s’exploser sur le carrelage glissant. Il plonge ses mains dans l’eau pour les retirer aussitôt. L’eau est bouillante. Il les replongea en fronçant les sourcils, les passant derrière la nuque du jeune homme.

- Raito ! Raito répond moi. Putain Raito arrête ça et répond moi !!

Le châtain ne réagi pas, ses paupières closes sont imperturbables.

- bordeeel...

Le brun grogne en passant ses bras sous ceux de son aîné pour le tirer hors de l’eau. Leurs peaux mouillées glissent et le châtain manque souvent de retomber dans l’eau. Qu’à cela ne tienne, le brun plante ses ongles dans la peau de Raito pour le traîner hors de
la baignoire. Le sol, enfin. Et ce n’est que le début. Ryu reprend rapidement son souffle avant de se pencher sur le corps inerte étalé au sol.

- Raito, répond moi !

Il lui tapote la joue, le pince, lui met une baffe et le prend par les épaules pour le secouer. A chaque fois que c’est gestes deviennent plus violent sa voie se fait plus apeurée.

- Raito, bordel, tu me réponds Okay ? On arrête de jouer maintenant, tu me réponds !!!! On arrête les conneries !!!

Il voit ses bras. Ses yeux s’humidifient.

- Oh non raito...

Il se fou une baffe mentale.
Pas le moment de chialer, il devait être efficace. Il posa ses mains sur la gorge de Raito, la mine concentrée. Un pouls. Il était faible mais il était là. 1ère chose a faire, bander les plaies. Il retira précipitamment son t-shirt qu’il déchira en bandelettes avant de les nouer autours du bras de son aîné. Une fois fait, il prend son visage entre ses doigts. Lui parler, qu’il se réveille.
Il n’était peut être pas encore trop tard, il fallait qu’il reprenne conscience. Sinon...

- Raito, pourquoi ta fait ça ?!
Putain.... Pourquoi t’en est arrivé là ?!!!! Pourquoi tu m’as rien dit... !!!

Ca le brûlait. Sa gorge, ses yeux, son coeur, mais en particulier ses poignets.
C’était une boule dans sa gorge qui lui donnait la nausée, les secondes passaient comme des heures et le visage de son aîné restait imperturbable.

Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi il avait fait ça.
Pourquoi il ne lui avait rien dit.
Pourquoi lui même n’avait pas réagis plus tôt.
Pourquoi justement il pensait qu’il pourrait se sortir seul de ses problèmes.
Pourquoi il n’avait pas entendu l’appel au-secour.
Pourquoi il en était arrivé a un point où même mourir paraissait fade...
Il se souvenait de ses pensées et ça l’horrifiait. ‘’ Laisser du temps au temps ‘’ ‘’ le laisser s’en sortir seul ‘’ ‘’ ne pas débarquer devant lui avec sa moral et son pavet de psychiatrie ‘’

D’accord, d’accord.
Ca aurait été lourd et dénué de tact, mais si il avait réagis son ami n’en serait pas arrivé là.
Il se haïssait presque a avoir été aussi bête pour le sur estimer. Ca le brûlait. Sa vue se brouille. Le noeud dans la gorge éclate.

- J’t’en suppli..... Pas toi ..... Fait pas la même connerie que moi j’ten conjure..... Pas toi .... Y a rien de l’autre côté... C’est encore plus froid qu’ici, y a rien là bas...y a strictement rien....reviens...

Il berçait sans s’en rendre compte son ange a lui entre ses bras fébriles. Sa voie était a peine percevable a travers les sanglots, et des larmes tombèrent négligemment sur le visage endormi.

Il ne savait pas depuis combien de temps le châtain était revenu à lui, mais quand Ryu posa son regard envahit de larme sur lui, il semblait lutter pour reprendre conscience.
Un rire.
Une espèce de petit rire parce que rien d'autre ne sors.
Un de ces rires comme si la situation était comique.
Ses yeu entrouverts, encore brouillés ont du mal a supporter la lumière du néon, et on dirait qu'il essait de sourire. Un pur réflexe, mais ô combien mal placé avec ses yeux décus et affaiblis.
'' j'me suis loupé, hein ? ''
Ces yeux vagues ne reflettaient plus grand chose, a part l'amertume de s'être de nouveau ouverts. Il grimaçait quelques fois, pas la peine de chercher loin, les bandellettes autours de ses bras n'avaient pas tenues et étaient imbibées de sang.
Le brun le regarda un moment d'un air triste. Il ne le quitta plus des yeux et ses paupières s'abaissèrent. Sa voie morne répondit à l'échange silencieux qui regnait dans la salle de bain.

ryu- Ouais. Ouais tu t'es raté.

raito- ah. ........... dommage.

Le châtain souri en baissant les yeux, le brun lui ne le lachait pas du regard.

ryu- pffff ...... Tes vraiment un gros ***.

Raito braqua aussitot ses pupilles vers Ryu, plissant les yeux.

Ryu- Tu pensais à quoi, hein ? Tu pensais trouver quoi, là bas ?
ESPECE DE GROS NAZE!!! POURQUOI TA FAIS CA !!!

Il surplomblait Raito sans bouger. Pour une fois, il le regardait de haut, ça devait être horrible pour le jeune homme qui encaisser sans rien dire mais ce n'était pas la 1ère préocupation de Ryu qui avait un sourire ironique aux lèvres.

ryu- Ca t'avais pas suffit, hein ? De voir les dégats de ce genre de conneries chez quelqu'un d'autre t'avait pas suffit, NON FALLAIT QUE TU ESSAIS FORCEMENT !!!!!
MAIS BORDEL RAITO QU EST CE QUE TU PENSAIS TROUVER LA BAS !!!!
TES AVEUGLE OU COMPLETEMENT *** ! Y A RIEN ! JE PENSAIS TE LAVOIR SUFFISAMENT MONTRER ! mais nooooon, hein ? Tu préfères t'enliser la dedans et essayer de t'en sortir comme un grand, et quand ça va vraiment plus, pareil tu veux arranger les choses a ta manière. POURQUOI TU MAS RIEN DIT BORDEL ?? !!!!!

AAAAAAAAAAARG

ça resonneuuuuuuuuu > <

En même temps il l'a cherché, il savait bein que si Ryu apprenait ça, il aurait été jusqu'à faire du spiritisme pour lui mettre une raclée. Et c'est peut être par ce qu'il est pas en bon état qu'il ne s'est pas déjà prit une tarte d'ailleurs (va falloir méditer là dessus).

Il reste là comme un ***, à le regarder d'un air absent. Son esprit reste horriblement vide. Il n'y avait même pas songé, à tout ça.

- je sait pas trop.........

Raito sourit toujours, Ryu le fixe de ses yeux exorbités. Peut être bien qu'il va le lyncher tout compte fait > <

- j'avais juste.... plus envie.

Gros silence. D'un côté ça lui fait quand même plaisir de se faire engueuler.

- j'avais plus envie de continuer. Et puis la Terre va pas s'arrêter de tourner........ haha je suis nul...... pis j'ai froid -_-

Il sait parfaitement que c'est très nul comme argument, mais il a rien trouvé de mieux.

- pi bon je suis trop fier, ça je le sais.

Ryu desserra les poings mais tremblait toujours de colère. Il ouvre la bouche régulierement mais ravale toujours ses paroles.
Raito le regarde comme si il était perdu et qu'il s'en foutait complétement.
Le brun soupire en passant ses mains sur son visages, essuyant les larmes au passage.

ryu-mais pourquoi tu m'en avais pas parlé ?? Tu savais très bien que j'aurais pus t'aider ! Pourquoi t'en es arrivé là, pourquoi ta abandonné ?

Les questions de bases, des tonnes d'autres filaient dans son crâne.

raito- j'en avais marre... C'était devenu trop difficile ..

Il parlait d'une voie faible mais sincère, c'est encore ça qui a fait le plus mal au brun qui sent sa colère s'envoler.

raito- ... trop difficile de vivre.

Le brun regarda la porte en soupirant et secouant la tête, ses yeux s'humidifient à nouveau .

ryu- mais Raito, pourquoi ?? Pourquoi tu m'as rien dit ?
Pourquoi je n'ais rien vus ?
Pourquoi ta pas essayé de t'en sortir plus tôt, et pas comme ça !!
Pourquoi j'ai pas réagi ?
J'pensais que t'avais compris... Quand je...
Pourquoi j'ai pas été capable de lui éviter ça ... ?

Les larmes tombent de nouveau. la colère remonte.

ryu- Et puis merde !!! Tu peux même pas me dire pourquoi ta fait ça, tu peux même pas me dire pourquoi tu... pourquoi je...

Il repportait la faute sur le jeune homme, classique. Tout ce qu'il tassait en lui ressortait en repproches injustes. Les larmes le trahissent, ça l'énerve. Il se dit que si il y a quelque chose d'inutil, ici, c'est lui. Lui qui n'avait rien vu malgré le temps passé avec lui .

Toujours le vide. A croire qu'on va s'y habituer.

- je sait pas, c'est *** mais je voulais pas...... pourrir les autres, je crois que j'ai même pas compris ce qui m'arrivait. Comme toujours. je vois jamais quand il s'agit de moi........ bon passe moi ma serviette par ce que ça caille là.

Il peut pas s'empêcher de faire le ***. Il aime pas les trucs trop serieux. Il a jamais aimé ça.

- bon et histoire d'être intelligent, va falloir se pointer chez l'infirmière haha......... ton tee shirt il est cool mais là il a passé l'arme à gauche > <

Il gesticule maladroitement en essayant vainement de se redresser un peu. Il contemple sa peau blanche affalée sur le sol, echappant ainsi au regard horriblement perçant du brun.

- je crois bien que je suis désolé en plus ..... tu me frappera demain hein ^^......... demain ça ira mieux.......

Soupir. Le brun porte son regard triste vers son aîné qui essait de sourire le plus sincérement du monde.

Ryu- Raito ..... Ca marche pas comme ça. Tu peux pas toujours te défiller avec une bonne réplique. Ca n'ira pas mieux demain, ça n'ira pas mieux demain si tu jartes pas tout ce qui te pourri. Arrette de faire semblant, ta pas fais ça par hasard ... Personne ne le ferait.

Il se releve lentement, et pris d'un air las la serviette de son aîné. Il porta ses yeux fatigués vers Raito qui ne bougeait plus.

ryu- Je sais même pas si tu réalises. Il se serait passé quoi si j'étais pas intervenu ? C'est vraiment ce que tu voulais, crever dans cette baignoire sans plus de cérémonie ? Ne me dit pas non. Tes peut être *** par moment, mais ta toujours été intelligent, et tout le monde n'arrive pas à ce genre de chose, même déprimé.

Il traina ses pieds nus sur le carrelage, et se pencha pour redresser raito, passant la serviette autours de ses épaules. Il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur.

Ryu- Ca ira pas mieux demain. Demain ce sera peut etre même pire. Ne te mens pas a toi même. Okay, tu vivras, mais combien de temps avant que tu ne replonges dans la déprime, et que tu recommences ce genre de conneries, hein ? Ca apporte rien, ta bien vus que ça apporte rien. J'voulais pas en parler, mais tu les as vus, hein ? Mes poignets. Tu crois que ça, ça m'a fait avancer ? La vie est un jeux, et si tu veux avancer faut passer au niveau supérieur et débloquer des portes. Y a toujours une solution, y a toujours une clè pour s'en sortir.

Il frotta le dos de Raito en regardant le sol.

ryu- ... Raito, qu'est ce qu'il y a ?

Il continuait de regarder le sol avec un sourire fatigué. Biensur que tout ça il le savait, mais ça n'avait pas changé grand chose. Il se sentait franchement nul assit par terre avec sa serviette, et du rouge un peu partout. L'odeur metallique du sang le prenait à la gorge, à moins que ça ne soit sa propre angoisse.

La vie est un jeu, mais t'a pas le droit de perdre.

Il tenta de parler, ne proferant rien d'autre qu'une suite de mots inexistants. Jusqu'a ce qu'un petit son mesirable parvienne enfin à ses lèvres. Une voix un peu tremblante et mal maîtrisée malgré les efforts.

- je n'ai pas envie d'avancer. Ya pas de future, juste un demain, de demain, de demain..... Je sait pas si je voulais vraiment y arriver, mais je suis quand même content que tu m'ais trouvé. C'aurait été trop dur de le dire.

J'ai vecu aujourd'hui, et hier, je vivrais demain, et après demain, comme j'ai toujours fait, avec mes vannes miteuses pour me donner l'impression de controler un minimum ma route.

C'est juste un jeu, tu te creer un joli personnage et c'est partit ! Faut faire gaffe à la barre de vie, mais c'est ça le plus dur.

Ce qu'il y a hein.......

Il releva la tête, aussi blanc que le carrelage, avec ses yeux rouges cernés et sa petite folie au fond de la rétine.

- je suis egoiste et parfaitement froid comme mec. Je suis pas triste pour les autres, ni heureux. Je suis pas non plus en colère. je me contrefous de ce qu'il y a autour. Ils peuvent bien se foutre en l'air par pelletées entière, il faut bien que je survive. Alors je m'accroche à ceux qui marchent encore, et je me démerdent pour qu'ils continuent, comme ça moi aussi je continue. Je les aide pas, loin de là, je m'assure simplement de ma propre existence. Et s'ils tombent, je m'empresse de trouver quelqu'un d'autre, sans un regard en arrière.

héhéhéhé chacun pour soit. Et c'est bien pour ça que je me déteste profondément. la générosité la gentillesse et toutes ces conneries ça existe pas. C'est juste une manière de plus d'assurer sa survie.
Alors je dois être le plus parfait des hypocrites.

Il s'appuya à la baignoire ensanglantée pour tenter de hisser sa carcasse parcourue de tremblements, mais se resigna assaillit par les vertiges.

- je me suis juste dit qu'un monstre comme moi devait laisser les autres en paix, avant de les entraîner plus que je ne l'ait déjà fait.

Grand sourire amer. Il ne pourra pas faire mieux cette fois ci.

Le brun ne l'avait pas lacher du regard, même après sa dernière tirade, il plantait toujours ses yeux ecarquillés dans ceux rougis du jeune homme. Nouveau soupir.

ryu- Raito.... Qu'est ce que tu croyais ?
Bien sur qu'on l'est tous égoïste et froid, même les plus chaleureux d'entre nous ne sont pas aussi gentil qu'ils le laissent pretendre.
Bien sur qu'on se raccroche aux gens comme on peut. Les gens qui disent ne vivre que pour eux même devienne fou. On ne peut pas en toute logique quand on vis en société ne pas vivre au dépend des autres.
Cependant...
Tu ne vis QUE pour les autres. Et ça, c'est pas bien non plus ... Et tu le sais.
Okay, tes ptet froid et cruel a l'interieur, et alors ?
Et alors... ?
Tu penses que moi c'est mieux ahaha ? Je sais, je ramène tout a moi, mais j'aimerais te faire comprendre...

Il se rapprocha de Raito et planta son visage a quelques centimètres du sien.

ryu- .... Que se lamenter ne sers a rien.
C'est vrai quoi, regardes moi ^^ !!
J'suis un glaçon ambulant. Que quelqu'un naisse, ça me fait rien, que quelqu'un crève, c'est encore pire ahah. Je m'attache a quelques personnes, sinon les autres font leurs routes sans que je ne m'en soucie. Je ne montre jamais rien. A toujours être seul, me suis dit qu'exprimer une quelquonc émotions n'avait plus d'importance.
Tu peux n'être rattaché a rien, ne vivre que pour toi ... J'lai déjà fait.
Un être parfaitement fouteur de gueule, imbue de sa petite personne et sadique a souhait. Quelqu'un pouvait crever dans les pires souffrances, j'men foutait comme pas deux. Mais tu vois, a quoi ça a conduit, hein ? Si j'étais tellement fixé sur moi-même, c'était pour me cacher que de toute manière il n'y avait personne d'autre pour s'occuper de moi. Personne.
Et quand tu comprends ça, c'est pas la joie, hein. Attend, j'ai un exemple plus frappant que mes mots....

Il passa sa main sur la joue de son amant, la carrassant doucement un pale sourire aux lèvres et l'incita brusquement a regarder plus bas. Le brun présentait son poignet, une fine cicatrice appauvrie par le temps traversait la longueur de la peau blanche. Le brun avait perdu son sourire, et regardait durement Raito dans les yeux.

ryu- A ne vivre que pour sois même, on crève seul. Y avait personne pour m'en empecher. Personne. Bien sur les surveillant mon arreté avant que je ne donne le coup de ciseau final qui m'aurait fait claquer pour de bon, mais j'te jure que quand tu representes rien pour la personne, tu en regrettes presque qu'ils t'aient arretté. Raito. On est obligé, TU es obligé de vivre pour les autres. Mais tu dois trouver une force qui vient de toi .
Le futur.... Le futur, il se construit au jour le jour. Le futur, c'est la semaine prochaine ! Et comment veux tu te projeter dans l'avenir alors que ta déjà du mal a vivre aujourd'hui ? Donne toi un peu de temps pour ça !

Il entoura ses genoux de ses bras et pencha la tête sur le côté, l'air songeur.

ryu- Tu peux penser tout ce que tu veux. Ta le droit légitime de vouloir crever, et même d'y arriver, mais ce serait dommage.
Tu penses pourrir les autres, au final tu les aide. Qu'importe l'intention qu'il y a derrière, tu les aides. Si moi aussi j'essais tellement d'aider les personnes qui sont au bord du gouffre, c'est pas pour elles, c'est pour me prouver que je peux le faire, que je peux être plus réactif que les autres crétins qui m'avaient laissé crever sur place, et se disait mes amis. Que j'peux moi aussi sauver quelqu'un.
La vie, c'est pas si important qu'ça, tu sais ? Ca tient a presque rien.
Quand ta compris que c'est si fragile, t'essais d'en prendre soin. Enfin la plupart des gens. Moi perso j'men fou. J'vais là où mes pas me conduisent, et je me laisse vivre en ne me posant pas trop de question sur '' est ce que j'suis quelqu'un de bien ? est ce que je sers a quelque chose ? '' j'me suis déjà suffisement emmerder la vie avec ça. J'pense tout de même avoir un avenir, j'me bas pas pour mon lendemain et pourtant j'pense qu'il m'ait dut.
La vie est tout ce qu'on a, Raito. Ca suffit avec les bons sentiments, c'est tout ce qu'on possède réellement. Ouais ouais ouais... On te demandes ce qui t'es le plus cher, j'en connais plusieur qui répondrait '' l'ordi ! mon portable! ''
Quelqu'un t'agresse pour te voler ton mp3, ta télé, ton ordi... mais tu t'en braaaanles.... !! a un point inimaginable. Un objet ça se remplace. Une vie ça se remplace pas. Alors joue pas avec la tienne. La vie est un jeu, mais ta une règle, juste-une-règle. Joue pas avec ta vie.
Arrette de te prendre la tête avec toutes ces histoires de survies, laisse toi enfin vivre. J'sais qu'avec tout le taff que tu fournies, même si on dirait pas tu bosses, ta pas trop le temps d'aller te faire une bouffe en ville avec des potes, mais même avec ça, vie. Et puis, si j'compte un tout petit peu pour toi, un jour t'auras ptet envie de me revoir. Parce qu'il est clair que malgré mes belles paroles, si tu crèves je meterais pas longtemps a te rejoindre, et j'le pense vraiment. Mais j'veux vivre, alors justement il faut que toi aussi tu vives. On a beau avoir des difficulté a se dire ce qu'on éprouve, j'crois qu'on est suffisement grand pour pouvoir se dire en face qu'on tient à l'autre. Alors si je veux vivre, il faut que toi tu vives aussi. On est comme ça, nous les humains, on s'entre-aide les uns les autres, mais au final c'est pour se garantir notre propre survie.
Te prends pas le choux avec des '' je suis un monstre''. Tes juste quelqu'un qui s'est un plus peu casser la tête qu'un autre. Ta beau être un gros *** par moment, tes tout de même plus intelligent que la population globale ahah.

Il se massa pensivement la nuque, en jetant un coup d'oeil au plafond de la salle de bain, parlant d'un ton détaché.

ryu- La vie c'est futile, la vie ça s'échappe comme un rien, et c'est quand ta failli la perdre que tu te rend compte a quel point elle est belle. Ce serait vraiment trop *** de claquer maintenant, alors que tu sais même pas ce que ce monde peut t'offrir.
Et si t'y arrives vraiment pas, vies au moins aujourd'hui, t'auras tout le temps de mourir demain.

Il finit sa phrase un sourire au lèvres, sa main tendue vers Raito.

Ca avait l'air de valoir le coup. Mais il lui avait quand même fallu en arriver là pour le comprendre. Abrutit va > <

Il aurait quand même du y penser plus tôt. Que si il abandonnait, l'autre ne mettrait pas beaucoup de temps à le rejoindre. Il n'avait peut être pas pensé que si lui avait besoin des autres, peut être que certains avaient aussi besoin de lui.

Si ça ne le gênait pas de se trucider, en revanche il ne pouvait pas supporter l'idée que l'autre en fasse de même. Ca il parait que c'est des sentiments. Allez savoir...
Alors rien que pour ça, il voulait bien essayer de marcher. Au moins jusqu'à demain XD

Il regarda la main avec un petit sourire, qui se transforma en ricanement.

- je veux pas faire le chieur, mais une main ça va pas suffire à me lever > < et tant que t'y es, va falloir que tu me serves de canne aussi.....

Le brun prit un sourire moqueur en lancant un " gros abruti, va !! '' et se releva pour prendre les vêtements que Raito avait jetté dans un coin de la pièce.
ryu- tes déjà amoché, alors si en plus tu choppes un rhume c'est même pas la peine -_-. . .

Il frotta énergiquement le dos du jeune homme avec la serviette, en évitant tout de même les bras. Le sang avait cessé de coulé, pas la peine de ranimer la plaie, hein. Il l'aida comme il put à s'habiller, gardant cependant la veste du châtain pour lui.

ryu- mon t-shirt est passé a la trappe, alors maintenant je prend ta veste ( héhé, echange équivalent.)
raito- ....krkrkr tu nages dedans.
ryu- ....t'insinues quoi ?
raito- Oh rien u_u .....
ryu- .......... C'est çaaaa -_- je te laisse tranquille maintenant mais demain je te tabasse > <

Raito répondit par un petit rire en s'appuyant sur le brun pour se redresser. Il faillit rejoindre son ami le carrellage quand le brun le rattrapa in extremis, menacant de se casser la gueule lui aussi. Des vertiges, c'est malin. Le brun fouilla un peu dans sa poche et en sorti un sachet plastique qu'il tendit au châtain d'un air autoritaire.

- Prend un sucre. Sinon tu vas pas tenir.

Une main crispée sur l'épaule de son amant, l'autre contre le mur, il ne put s'empêcher de sourire.

- t'as toujours une reserve hein XD bon je suppose que j'ai une autorisation speciale de ton gouvernement pour en prendre un u_u

Le chucre chest bon > <
Raito avanca à petits pas, aggripé à Ryu comme à sa mère -_-. La distance de la cabine à la porte des douches paraissait aussi infranchissable qu'une herse de barbelés electrifiés et en mouvement .

Le chemin fut long. Très long.
Enfin arrivé dans le couloir, une pensée lui traversa l'esprit:

- .................................. c'est de quel côté ?

A voir comment le châtain avait du mal a marcher, il était beaucoup plus afaibli qu'il n'en avait l'air ... Ses bras ne pouvait pas provoquer autant de gêne, certes ça faisait mal, mais pas à ce point. Ryu reflechissait à ce qui pouvait causer autant de faiblesse d'un coup . Réponse évidente -_-

-....tssss. Depuis combien de temps t'as pas mangé et dormis, toi ?
- ........................ > > arf, moi, tu sais, les dates...

Le brun leva les yeux au ciel. En plus le choc n'avait rien dut arranger. Lui, après l'infirmerie, c'est au pieu direct et sans discution.

- .................................. c'est de quel côté ?
-................................. et merde. J'te signal que tes ici depuis plus longtemps que moi > <
- Parce que tu crois que je m'amuse à étudier le plan de l'école avant de m'endormir ? -_-
- Tu sais quoi ? c'est pas grave. A l'intersection du couloir D, il y a toujours un panneau.
- ..........
- quoi ?
- Tes pas foutus de te souvenir des noms des gens qui t'entourent mais tu classes les couloirs ?
- roh ça va, chacun ses points faibles > <

Ils se chamaillèrent un peu en avancant doucement, mais surement. Finalement ils y arrivèrent a ce panneau u_u ... Sauf que le brun ne pouvait pas voir le plan ..... ( c'est quoi cette idée de merde de foutre des panneaux a 1m85 du sol !!!? ) Il se mettait sur la pointe des pieds, mais rien a faire. Il conclut sa veine tentative par un '' je les merde tous d'abord -_- c'est le panneau qu'est mal fouttu.'' . Le châtain observa la scène d'un oeil amusé, puis regarda le plan de l'établissement. ( oui parce qu'il peut, LUI -_- raito: aaaaaaaha ! )
C'était pas très loin. Au 3ème étage, coup de bol, c'était dans le même batiment. Le brun se dit que c'était pas forcément malin de mettre une infirmerie en hauteur, mais quand on voit le nombre de salle au rez de chaussé, on se doute qu'ils ont pas eu le choix.
Ils continuèrent leur route en silence, le brun regardait le sol en silence.

ryu- ..hey raito.
- hm ?
- Tu comptes dire quoi, pour tes bras ?
-.. pardon ?
- C'est évident que l'infermière posera des question, maintenant a toi de voir si tu veux lui répondre franchement ou pas...

Gros silence......

- tiens j'y avait pas pensé ° ° bah j'ai qu'à dire qu'une corde à linge m'a pété entre les doigts au moment où j'étendais mon slip fetiche °0°

- ............. -_- je doute que ce soit super convaincant....

- tu crois ?

Ils continuèrent leur chemin en silence, tentant de reflechir tant bien que mal.

- bah, on a qu'à piquer des bandages, et on se degote du desinfectant aussi. Ca doit pas être dur à trouver dans une infirmerie. Par contre ça va être à toi d"emprunter" tout ça, par ce que vu ma forme, je vais surtout m'affaler comme une bouse, et ça c'est pas super furtif hein .......

- Okay, j'vais faire James Bond >w< !!!

Ils arrivèrent au couloir menant à l'infirmerie.

ryu- On risque quoi si on se fait chopper ....?
raito- heu.....

Regard commun, pas la peine de chercher loin.

ryu- au pire à nous les heures de colles !! >w< ! Tous les deux, c'est tellement romantique, on rêve pas mieux.

Raito rit ouvertement.

- tu m'etonnes, les heures de colles avec nous c'est les montagnes russes °0°........ attention le viraaaaage du couloir ...... > <

Ryu eut un rictus moqueur.

- héhé spèce de papi > <
- gningningnin °0°
- bon, je te met là contre le mur tu BOUGES pas d'accord ?
- même si je le voulais je pourrais pas -_-
- u_u

C'est ainsi que Ryu commenca la quête perilleuse du bandage sacré !!!! (Rato: t'as encore 20m avant la porte de l'infirmerie, c'est peut être pas la peine de marcher en canard..... Ryu: la ferme, tu connais pas la puissance des canards > <)

[ et hop ! sujet bouclé. rendez vous à l'infirmerie xd ]